Infrastructures : Plus d’investissements pour l’Afrique
Il y a nécessité d’accroitre, en Afrique, les investissements privés dans les infrastructures de transport et de distribution d’électricité, qui demeurent encore sous-développées, sur le continent. C’est la recommandation principale de la Banque mondiale dans son nouveau rapport sur la situation énergétique en Afrique. Ce Rapport a été rendu public ce mardi 6 juin 2017.
L’Afrique ne pourra pas atteindre ses objectifs énergétiques, si des efforts supplémentaires ne sont pas consentis relève le rapport. Avec à peine 35% de la population qui a accès à l’électricité, le continent noir a besoin de 3,2 à 4,3 milliards de dollars, d’investissement par an, pour le réseau de transport d’électricité en Afrique sur la période 2015-2040.
«Sachant qu’à peine 35% de la population africaine a accès à l’électricité, et ce avec des capacités de production de seulement 100 gigawatts (GW), le continent est en retard sur le reste du monde. Le niveau de consommation des Africains raccordés à l’électricité est en général relativement faible et le service, peu fiable et coûteux», indiquent les experts de l’Institution de Bretton Woods. «Il s’agit d’opérations critiques pour fournir une énergie fiable et bon marché aux ménages et aux industries», ajoutent-ils.
Le rapport souligne que les infrastructures de transport sont un élément clé de la chaîne de valeur du secteur de l’électricité. Parallèlement à la production et à la distribution du courant, l’amélioration des infrastructures et leur déploiement sont essentiels pour remédier aux problèmes d’accès. Jusqu’ici, le transport d’électricité en Afrique a été financé sur fonds publics et les nouveaux modes de financement faisant appel au secteur privé n’ont pas reçu une attention suffisante de la part des décideurs ou des investisseurs.
Intitulé «Linking up: Public-Private Partnerships in Power Transmission in Africa», le rapport s’intéresse aux investissements initiés par des opérateurs privés à travers le monde, avant d’examiner si une telle stratégie serait applicable en Afrique, en s’inspirant de l’expérience réussie dans de nombreux pays d’Amérique latine et d’Asie.
«L’Afrique pourrait bénéficier de ces financements privés qui ont facilité le déploiement d’infrastructures de transport d’électricité dans de nombreuses régions du monde», souligne Riccardo Puliti, directeur principal du pôle mondial d’expertise en Énergie et industries extractives à la Banque mondiale.