Adoption du Pacte mondial des Nations Unies sur les migrations ce lundi à Marrakech
Plus de 150 pays se sont retrouvés ce 10 décembre à Marrakech pour adopter le Pacte mondial des Nations unies sur les migrations.
Le texte, qui n’est pas contraignant, a été validé en juillet dernier par l’ensemble des 193 pays membres de l’Onu sauf les Etats-Unis.
L’importance de cette conférence internationale sur la migration procède du fait qu’elle devrait déboucher sur une nouvelle gouvernance de la question migratoire.
Le Pacte prévoit que les États signataires gèrent leurs frontières selon le principe de la souveraineté nationale et dans le respect des obligations prévues par le droit international.
Ces États s’engagent à prévenir la migration irrégulière à travers une coopération renforcée pour lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains et pour démanteler les réseaux de passeurs.
Représentant une occasion historique d’améliorer la coopération internationale en matière de migration et de renforcer la manière dont contribuent les migrants et la migration au développement durable, le Pacte de Marrakech reflète à la fois le point de vue des migrants, dont les droits de l’Homme sont réaffirmés, et les attentes des États, y compris en termes de sécurité et de contrôle des frontières.
Le Pacte mondial sur les migrations mise sur 23 objectifs de coopération, des ambitions communes et responsabilités partagées en matière de migrations et précise noir sur blanc que chaque Etat est libre de décider qui, il souhaite accueillir.
Cette dernière disposition n’a pas empêché de nombreux responsables de droite et d’extrême droite, y compris en France, de présenter le texte comme un encouragement à l’immigration massive.
Plusieurs pays, comme Israël, l’Australie, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, la Bulgarie, l’Autriche et la Pologne ainsi que le Chili ont déjà annoncé qu’ils ne le signeraient pas.