Les entreprises publiques marocaines autorisées à migrer vers le privé
La Chambre des représentants, chambre basse du parlement marocain, a approuvé en plénière ce mardi à Rabat, le projet de loi autorisant le transfert d’entreprises publiques au secteur privé.
Ce texte qui s’inscrit dans la droite ligne du programme de privatisation des sociétés étatiques, a obtenu la caution de 119 députés contre 65.
Cette mesure compte renforcer la contribution au financement du Fonds Hassan II pour le développement économique et social et du budget général de l’État dédié à l’investissement public.
Le projet de loi «s’inscrit dans la continuité de la politique d’ouverture sur le secteur privé et de la restructuration et l’organisation du secteur public en général, tout en permettant aux entreprises et établissements publics (EEP) de bénéficier de capitaux supplémentaires pour financer leurs plans d’investissement et leurs projets structurels», a déclaré devant les élus, le ministre marocain de l’économie et des finances, Mohamed Benchaaboun.
Benchaaboun explique que ce projet de loi vise la poursuite du programme de privatisation sur la base d’une nouvelle vision afin de permettre l’ouverture du capital de certaines entreprises actives dans des secteurs concurrentiels.
Sont concernées par la nouvelle loi des entreprises ayant atteint un certain stade de maturité et répondant aux normes requises en termes d’opportunités de développement et d’investissement, de capacité de positionnement sur de nouveaux marchés, d’ouverture à la concurrence, mais aussi de viabilité économique et financière, a relevé le ministre.
Le projet de loi sur le transfert d’entreprises publiques au secteur privé a permis principalement l’inscription sur la liste des sociétés privatisables à savoir : la Société d’exploitation de la Centrale thermique de Tahaddart et l’emblématique hôtel de la Mamounia de Marrakech, actifs respectivement dans les secteurs de l’énergie et de l’hôtellerie.
Il faut noter que cinq sociétés sont écartées de la liste des sociétés privatisables, à savoir le Complexe textile de Fès (COTEF), le Crédit immobilier et touristique (CIH), la société commerciale de charbon et bois (SocoCharbo), la Briquerie-tuilerie nord-africaine (BTNA) et la Société chérifienne des sels (SCS), en plus des hôtels Asmaa et Ibn Toumert.