La planète vit à crédit

La planète vit à crédit

Depuis ce samedi 22 août 2020, la terre vit à crédit. L’humanité a fini de consommer les ressources naturelles que la Terre peut renouveler en 12 mois.

Ce jour, appelé symboliquement « le jour du dépassement » a légèrement reculé cette année, sous l’effet de la pandémie de Covid-19, qui a contraint beaucoup de pays à imposer le confinement, ce qui a réduit un peu le poids exercé sur la nature mais l’alerte est de mise.

Le « dépassement » se produit quand la pression humaine dépasse les capacités de régénération des écosystèmes naturels, explique l’ONG américaine Global Footprint Network, qui souligne que le dépassement ne cesse de se creuser depuis 50 ans.

Du 29 décembre en 1970, le jour du dépassement est passé au 7 août en 2010, puis au 22 août en cette année 2020, dans un contexte pandémique de la Covid-19.

L’ONG rappelle qu’en 2019, le « jour du dépassement » était tombé le 29 juillet. «2020 marque un rare répit, attribuable essentiellement aux conséquences de la pandémie mondiale qui a paralysé des pans entiers de l’activité humaine, repoussant la date de trois semaines, et non pas à un changement systémique».

«Il n’y a pas de quoi se réjouir car ça vient avec des souffrances, ce n’est pas fait exprès, mais par une catastrophe», a commenté Mathis Wackernagel, président de Global Footprint Network, soulignant de façon imagée, qu’il faudrait cette année, 1,6 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale de façon durable en alimentation. «C’est comme pour l’argent, on peut dépenser plus que ce qu’on gagne, mais pas pour toujours», a mis en garde Wackernagel.

Le calcul du « jour du dépassement » a pour but d’illustrer la consommation toujours plus rapide d’une population humaine en expansion sur une planète limitée. La date est calculée en croisant l’empreinte écologique des activités humaines et la capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l’Homme, notamment la séquestration du CO².

Agnès Molitor

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