Covid-19: L’OCDE s’attend à une récession mondiale de 4,6% au lieu des 6% déjà prévus

Covid-19: L’OCDE s’attend à une récession mondiale de 4,6% au lieu des 6% déjà prévus

L’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), estime que la récession économique de 2020 sera moins marquée que prévue, tablant sur un recul global de 4,6% du produit intérieur brut (PIB) mondial contre une prévision initiale de -6%.

Ce nouvel argumentaire tient compte de la réduction du niveau du chômage aux Etats-Unis, ou encore de la hausse du commerce de détail en Chine, explique l’OCDE.

L’organisation juge toutefois, nécessaire l’intervention des banques centrales et des gouvernements de ses pays membres, précisant que «la reprise est encore trop lente et elle aura besoin d’une intervention supplémentaire des banques centrales et des gouvernements pour se consolider».

«Le problème est que la reprise en forme de V qui est espérée de tous, ne se produira pas», a déclaré son secrétaire général, Angel Gurria, ajoutant que «ce que nous disons est que d’une part, il ne faut pas supprimer les appuis publics, et d’autre part, il ne faut pas arrêter les mesures d’atténuation».

Cette approche que propose l’OCDE est loin du libéralisme souvent prescrit pour l’Afrique. Cette position du club des pays les plus riches de la planète tranche avec les solutions qui avaient été proposées aux pays les moins développés, notamment ceux d’Afrique, lors de la crise des matières premières des années 1990.

Avec le Fonds monétaire international (FMI) très proche de l’économie libérale, il a été demandé à plusieurs Etats africains de céder la plupart des entreprises publiques, de réduire les dépenses publiques et d’avoir une politique monétaire stricte. Des prescriptions pas très différentes sont aujourd’hui encore faites aux gouvernements d’Afrique, dans le cadre des programmes menés en partenariat avec l’institution de Bretton Woods.

Selon certains analystes, la situation née de la pandémie du nouveau coronavirus, offre une nouvelle opportunité à l’Afrique notamment subsaharienne de revoir sa gouvernance économique.

Agnès Molitor

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