Maroc : De nouveaux protocoles thérapeutiques pour une réduction des dépenses de soins

Maroc : De nouveaux protocoles thérapeutiques pour une réduction des dépenses de soins

anamL’ANAM (Agence Nationale de l’Assurance Maladie) est en train de réfléchir à l’élaboration de protocoles thérapeutiques, qui ne sont rien d’autres que des Recommandations de Bonnes Pratiques Médicales (RBPM). Ces protocoles thérapeutiques doivent permettre de maîtriser les dépenses, ainsi que la qualité des prestations médicales étant donné qu’elles fixent les conditions, les techniques et les compétences professionnelles dans lesquelles sont prodigués les soins et les traitements. Ces protocoles thérapeutiques sont un cadre référentiel des pratiques médicales pour le traitement de diverses pathologies. Ils permettent une évaluation professionnelle des pratiques du corps médical, pas pour sanctionner les manquements, mais plutôt dans le but d’harmoniser les pratiques médicales.

Le second objectif est d’aboutir à la mise en place d’un référentiel en matière de prise en charge et de contrôle médicale effectué par les organismes gestionnaires de l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire). Les protocoles thérapeutiques validés jusqu’à présent, ceux qui sont en cours de validation et ceux qui sont en cours d’élaboration concernent exclusivement les maladies chroniques et coûteuses, comme le diabète et l’hypertension artérielle par exemple. Ce choix s’explique par le fait que les pathologies lourdes absorbent une grande partie des dépenses de l’AMO. D’après les statistiques de l’ANAM, 3% des 65 000 personnes souffrant de pathologies lourdes couvertes par la CNOPS (Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale) consomment 50% des dépenses versées au titre de l’assurance maladie pour le traitement de cinq maladies chroniques. A la CNSS, les chiffres sont de 50% des dépenses pour le traitement de 2.5% de la population souffrant de maladies lourdes et coûteuses.
Mais la question des protocoles thérapeutiques divise le corps médical. Certains médecins pensent en effet que les RBPM peuvent handicaper leur travail et alourdir les procédures de prise en charge pour les cas particuliers nécessitant un traitement spécifique.

Martin Levalois

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