Afrique centrale : Ali Bongo plaide pour une intégration effective
En marge de la commémoration du 37ème anniversaire de la création de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), couplée à la célébration de la 1ère édition de la Journée de l’intégration régionale, le président gabonais, Ali Bongo, a plaidé pour une intégration effective en Afrique centrale.
Dans un discours circonstanciel, le président en exercice de la CEEAC, a indiqué que l’intégration vise à promouvoir et à renforcer une coopération harmonieuse et un développement dynamique et équilibré des États de l’Afrique centrale, en vue d’améliorer les conditions de vie et lebien-être des populations.
Pour parvenir à cette intégration régionale tant souhaitée, il faut favoriser la construction d’une «communauté de destin solidaire pour les peuples de notre région», a indiqué Ali Bongo. A l’en croire c’est la seule voie qui peut conduire à l’intégration effective.
Aussi, pour une meilleure intégration, Ali Bongo exhorte la Commission de la CEEAC à œuvrer à la matérialisation de la devise et de l’hymne de la communauté.
«Une réussite de l’intégration sous-régionale en Afrique centrale va consister à une meilleure circulation des biens et des personnes, ce qui va contribuer à développer la zone», a-t-il estimé, reconnaissant que sur le continent, «l’Afrique centrale est de loin, la zone, la moins intégrée avec des échanges commerciaux intra-communautaires qui se situent autour de 3%».
Le président gabonais n’a pas passé sous silence les réformes institutionnelles opérées. Ces réformes, affirme-t-il, ont permis d’enregistrer des progrès dans ce domaine. «Mais ces efforts restent insuffisants», a relevé Ali Bongo, soulignant que la CEEAC est à la croisée des chemins. «L’avenir de nos États sera déterminé par les décisions que nous prendrons aujourd’hui. Oui, et je le dis avec force, nous sommes à la croisée des chemins», a déclaré le président Bongo.
Les pays de la CEEAC comme d’autres pays dans le monde subissent les effets pervers de la pandémie de Covid-19. Selon la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le niveau d’inflation est à 2%, avec 70% du taux de couverture des réserves de change.