Afreximbank lance « MANSA », le référentiel panafricain pour les institutions financières
La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a lancé ce lundi au cours d’une table ronde les opérations de MANSA, un référentiel panafricain de diligence raisonnable pour les institutions financières, les entreprises et les PME.
Développé pour faire face au risque perçu de faire des affaires en Afrique et avec des Africains, MANSA est une source unique de données primaires requises pour les contrôles de vigilance client (CDD) et Know Your Customer (KYC) sur les entités africaines, conformément aux meilleures pratiques.
«Nous avons créé MANSA comme solution à l’impact négatif sur l’Afrique, comme la réduction des risques, le retrait des relations de correspondant bancaire et la réduction des financements commerciaux et des flux financiers d’investissement vers l’Afrique», a déclaré Benedict Oramah, président d’Afreximbank.
Il a indiqué que le MANSA est venu révolutionner les échanges entre les 55 pays africains. «Le MANSA offre une opportunité de commencer à abaisser les frontières et de soutenir la réalisation des objectifs de l’Accord sur la Zone de libre-échange continental africain (ZLECA)», a laissé entendre le Pr Oramah.
Faisant un peu d’histoire, le président de Afreximbank, a expliqué que «la plateforme porte le nom de Mansa Musa, l’empereur de l’Empire malien dans les années 1300, qui était responsable de l’ouverture du commerce à travers l’Afrique et qui serait la seule personne à contrôler le flux d’or entre l’Afrique et la Méditerranée».
Pour cette phase pilote, MANSA est ouvert aux entreprises africaines pour intégrer leurs profils d’entreprise au référentiel, annonce Afreximbank. A l’issue d’un processus d’intégration et de validation conforme aux exigences de conformité de la Plateforme, les entités africaines verront leurs profils répertoriés et mis à la disposition des utilisateurs du référentiel, précise la même source.
La plateforme servira également à relever les principaux défis liés au commerce auxquels le continent est confronté. Notamment le manque d’informations sur le marché, le coût élevé des affaires en Afrique et la découverte de contreparties africaines.