Production pétrolière : L’Arabie Saoudite et la Russie s’opposent
L’Arabie Saoudite a annoncé ce mardi 05 janvier 2021 une réduction supplémentaire de sa production pétrolière en février et en mars dans le cadre de l’accord de l’OPEP+. Inquiet pour la demande mondiale face à l’évolution défavorable de la pandémie, le Royaume saoudien a décidé unilatéralement de réduire sa production d’environ un million de barils par jour sur la période février-mars.
Le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdoulaziz ben Salman, a déclaré que cette décision a été prise «pour soutenir notre économie et l’OPEP+». «Nous sommes les gardiens du marché», a-t-il soutenu.
Pendant que l’Arabie Saoudite baisse sa production, le Russie fait le contraire. Le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, a qualifié ce choix de l’Arabie Saoudite de «nouveau cadeau du Nouvel An». Il est à souligner que deux alliés du cartel notamment la Russie et le Kazakhstan ont été autorisés à augmenter leur production. Cette hausse sera d’environ 75.000 bpj en février, puis de 75.000 bpj supplémentaires en mars, a fait savoir le ministre de l’Energie du Kazakhstan.
Hormis l’Arabie saoudite, la Russie et le Kazakhstan, les autres pays maintiendront une production stable, a-t-on appris.
La Russie et le Kazakhstan, lors de la session du 04 janvier, avaient fait pression pour que le groupe augmente sa production de 500.000 barils par jour (bpj) alors que d’autres producteurs suggéraient plutôt de maintenir la production à son niveau actuel.
Les défenseurs du maintien de la production à son niveau actuel brandissent les risques baissiers dont les mesures de confinement contre la Covid-19 introduites dans le monde et qui freinent le rebond de la demande de pétrole en 2021.
En excluant les réductions annoncées par l’Arabie Saoudite, la baisse totale de l’offre de l’OPEP+ s’élèvera donc à environ 7,05 millions de bpj d’ici mars.