Le Kenya suspend les importations de maïs de la Tanzanie et de l’Ouganda

Le Kenya suspend les importations de maïs de la Tanzanie et de l’Ouganda

L’Autorité kenyane de l’agriculture et de l’alimentation (AFA) a annoncé dans un communiqué l’interdiction par le Kenya des importations du maïs en provenance de la Tanzanie et de l’Ouganda, précisant que des tests effectués sur ces produits importés ont révélé des niveaux élevés de substances toxiques.

«Les résultats des tests effectués sur le maïs importé d’Ouganda et de Tanzanie ont révélé des niveaux élevés de mycotoxines qui dépassent constamment les limites de sécurité», a déclaré Kello Harsana, directrice générale de l’AFA, cité dans le communiqué rappelant que «les mycotoxines, en particulier les aflatoxines et les fumonisines, sont connues pour être cancérigènes».

Au fil des ans, un certain nombre de cas de maladies aiguës et chroniques liées aux aflatoxines ont été enregistrés au Kenya, y compris des décès», a-t-elle souligné, assurant toutefois, que «le Kenya est toujours déterminé à faciliter un commerce sûr avec ses partenaires et cherchera à travailler en étroite collaboration avec les parties prenantes pour résoudre ce problème».

Il est à noter que la Tanzanie et l’Ouganda sont deux des principaux fournisseurs du Kenya en maïs.

Cette décision devrait impacter non seulement le commerce dans la région orientale africaine, mais également les relations entre le Kenya et ses deux partenaires.

En raison de la faiblesse de sa production nationale, le pays d’Uhuru Kenyatta dépend de ses deux partenaires pour assurer ses besoins en maïs, ce qui génère ainsi des gains importants à Dodoma et Kampala.

Dans une dynamique d’aller vers l’autosuffisance en cette céréale, Nairobi a adopté ces derniers mois, des mesures pour augmenter la production nationale de cette denrée de base très consommée localement, notamment pour baisser le coût de production du maïs local. En attendant la suspension des importations risque de faire flamber les prix du maïs sur le marché kenyan.

Agnès Molitor

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