L’Afrique du Sud va perdre sa 2ème place d’économie d’Afrique
L’Afrique du Sud pourrait perdre sa place de deuxième économie d’Afrique en termes de produit intérieur brut (PIB), a prévenu le Fonds monétaire international (FMI).
Le pays de Nelson Mandela, seul pays émergent et membre du G20 en Afrique, traverse des moments difficiles, au point où son leadership en termes de création de valeur ajoutée sur le continent noir est contesté par le Nigeria et l’Egypte.
Selon les données émanant du FMI, prises en dollars et au cours actuel, l’économie sud-africaine devrait connaître cette année, un flux de valeur ajoutée de l’ordre de 329,5 milliards $, ce qui la positionne au troisième rang derrière l’Egypte qui elle, devrait sur la même période réaliser un PIB de 394,28 milliards $ et le Nigeria qui se retrouve en tête de classement avec un PIB prévisionnel de 514 milliards $.
Les prévisions du FMI maintiennent cet ordre jusqu’en 2026. «Le Nigeria devrait générer un PIB cumulé de 4346,5 milliards $ tandis que l’Egypte le secondera avec 2926,7 milliards $. L’Afrique du Sud reste à la troisième place, avec un PIB attendu sur la même période, estimé à seulement 2179 milliards $», indiquent les statistiques.
Devant cette situation, des investisseurs expriment leurs inquiétudes en se désengageant du marché sud-africain. Selon des chiffres mensuels publiés par la Banque centrale sud-africaine, ils ont été vendeurs nets (plus de ventes que d’achats) des obligations et des actions cotées sur la Bourse de Johannesburg. Ce qui a engendré pour la nation arc-en-ciel une perte de 11,5 milliards de rands (786,6 millions $) au cours du mois de février 2021, la première perte depuis novembre 2020.
Les investisseurs ont aussi cédé pour 3,3 milliards $ d’obligations émises en monnaie locale depuis la mi-février 2021, selon l’Institut pour la finance internationale (IIF).
C’est dans ce contexte difficile que l’Afrique du Sud vient de recevoir un prêt d’un milliard de dollars de la New Development Bank (NDB). Ce soutien vient en renforcement à l’économie sud-africaine durement touchée par la récession et la pandémie de coronavirus, à travers le financement de programmes de création d’emplois actuellement en cours dans le cadre du plan de relance économique du pays.