Révision de l’Accord international de 2010 sur le cacao sur la table de l’ICCO
Quelle réforme pour l’Accord international de 2010 sur le cacao ? C’est à ce travail que vont s’atteler les délégués à la 103ème session du Conseil de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).
Cette session ordinaire, qui se tient du 19 au 23 avril 2021, sous la présidence de l’Ivoirien Aly Toure, sera l’occasion pour les pays-membres de l’ICCO, soit de réviser cet Accord en y apportant quelques amendements ou de procéder à la renégociation d’un nouvel Accord pour lui succéder.
A l’agenda de ces travaux, il est prévu une communication sur la question du revenu vital. Pour les deux premiers pays producteurs de cacao, que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana, le Différentiel de revenus décent (DRD) sera encore à l’ordre du jour. Depuis la campagne 2020/2021, ces deux pays ouest africains appliquent un DRD de 400 $ sur chaque tonne de fèves vendue. Le but est de mieux rémunérer leurs producteurs agricoles. Si au début de sa mise en œuvre, le DRD a eu le soutien des entreprises du secteur cacaoyer mondial, il fait actuellement de moins en moins consensus. Entre le ralentissement de la demande liée à la pandémie de Covid-19 et la réduction des marges, l’offre est supérieure à la demande, donc les industriels cherchent la parade.
En effet, conformément au plan d’action stratégique de l’organisation pour l’année 2019-2024, l’ICCO a décidé de fédérer tous ses efforts en vue de faire de l’amélioration du revenu du producteur, une priorité.
Enfin, le Conseil va passer en revue la mise en œuvre du plan de travail de l’Organisation pour l’année 2020-2021.
Principale organisation intergouvernementale chargée de la filière cacaoyère, l’ICCO représente 92% des exportations mondiales de cacao et 80% des importations mondiales. Ce Conseil regroupe 22 pays exportateurs et 29 pays importateurs de cacao.