Agriculture : Le Niger compte respecter l’engagement de Maputo
Le Niger va consacrer 15% du budget national sur les 5 prochaines années au secteur agricole, conformément aux engagements pris par les pays africains à Maputo, au Mozambique, en 2003, sous l’égide de l’Union africaine, a déclaré ce jeudi, le président Nigérien, Mohamed Bazoum, en marge d’un sommet virtuel de haut niveau sur le thème : «Nourrir l’Afrique : un leadership pour intensifier les innovations réussies».
À travers cette déclaration, le président Bazoum marque la volonté du Niger de faire mieux que l’engagement de Maputo qui prévoyait que chaque pays africain consacre 10 % de ses ressources à l’agriculture.
Le Niger, pays enclavés d’Afrique de l’ouest, ambitionne l’autosuffisance alimentaire. Sur les 10 dernières années, ce sont plus de 2.500 milliards FCFA qui ont été investis dans l’Initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens).
Toutefois, le défi reste de taille, face au changement climatique et la faible implication du numérique dans l’agriculture. Avec l’aggravation de la crise climatique et le retard technologique, bâtir un système agricole résilient pour nourrir les Nigériens reste un défi difficile à relever, a-t-il reconnu.
Malgré l’Initiative 3N, plus de 2 millions de Nigériens dépendent toujours de l’aide alimentaire pour se nourrir. «Les besoins du Niger pour entreprendre des productions agricoles de substitution aux importations de 800.000 Tonnes de céréales s’élèvent à 302 millions d’Unités de Compte», a indiqué Mohamed Bazoum.
Il a d’ailleurs invité ses pairs à une action coordonnée à l’échelle continentale pour bâtir ensemble des systèmes alimentaires durables et résilients, afin d’éliminer la faim et la malnutrition.
Cette rencontre a réuni plusieurs chefs d’États dont le président Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union Africaine et les présidents des institutions financières comme la BAD (Banque africain de développement) et le FIDA (Fonds international de développement agricole).
L’objectif du sommet est de parvenir à identifier les moyens d’étendre les activités, d’accroître le financement et de renforcer les partenariats, afin de mieux exploiter la technologie et innover pour transformer l’agriculture en Afrique.