La Tunisie se tourne vers le FMI pour relancer son économie
La Tunisie devrait entamer au courant de cette semaine, la négociation avec le Fonds monétaire international (FMI) d’un programme de prêt de 4 milliards de dollars, a annoncé le Premier ministre Tunisien, Hichem Mechichi, indiquant qu’il s’agit d’une «dernière opportunité» de sauver l’économie de son pays.
«Tous les efforts doivent être unifiés en Tunisie car nous considérons que nous avons atteint la dernière opportunité et nous devons l’utiliser pour sauver l’économie», a-t-il déclaré, ajoutant que son gouvernement souhaitait un programme de prêts étalé sur trois ans.
Dans cette optique le ministre tunisien des finances et le gouverneur de la banque centrale vont se rendre aux États-Unis cette semaine pour entamer les négociations.
Le chef du Gouvernement tunisien a laissé entendre qu’il s’attendait à ce que les discussions durent environ deux mois, tout en se disant confiant que la Tunisie pourrait obtenir ce soutien financier.
La Tunisie a besoin de cet accompagnement financier pour l’aider à traverser une crise économique qu’elle subit depuis des années et qui a été aggravée par la pandémie de Covid-19.
La Tunisie rationaliserait plutôt que de réduire les subventions, a estimé le premier ministre, avançant sur la piste de cession de certains actifs. La Tunisie envisageait de vendre des actions minoritaires qu’elle détient dans certaines entreprises afin de lever des fonds pour investir dans les plus importantes sociétés publiques, a-t-il laissé entendre.
Le FMI avait précédemment déclaré que la Tunisie devrait cibler les réformes urgentes des entreprises publiques, les subventions et l’importante masse salariale du secteur public.
Déjà, le puissant syndicat UGTT s’est opposé à certaines des réformes recherchées par les prêteurs et a récemment exprimé qu’il souhaitait que le gouvernement augmente les salaires, même si la Tunisie a l’un des plus gros fardeaux salariaux du secteur public au monde.