L’Afrique a besoin des réformes pour restructurer sa dette

L’Afrique a besoin des réformes pour restructurer sa dette

Les travaux des Assemblées annuelles 2021 du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) ont débuté ce mercredi 23 juin et se poursuivent jusqu’à ce vendredi 25 juin 2021.

Les discussions de la premières se sont focalisées sur la gestion de la dette africaine. Plusieurs participants ont insisté sur la nécessité de réformes internes, de restructuration de la dette et d’un soutien international efficient, pour relancer les économies africaines et éviter le surendettement du continent.

En mai 2021, 17 pays africains sur 38, pour lesquels une analyse de la viabilité était disponible, étaient en situation de surendettement, douze pays faisaient face à un risque modéré de surendettement et six pays étaient déjà en situation de surendettement.

La BAD estime que l’Afrique aura besoin d’un financement additionnel de 485 milliards de dollars entre 2021 et 2023. «Il apparaît manifestement que sans restructuration de la dette, bien plus de pays africains feront face à une situation de surendettement», a prévenu le président de la BAD Akinwumi Adesina. «Le plus grand défi pour nous est de trouver les ressources et de réduire le niveau d’endettement», a-t-il laissé entendre.

«La meilleure façon de gérer la dette est que les économies se développent», a déclaré Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI. Elle estime que la crise actuelle est une «occasion de réformes transformatrices pour améliorer la fonction publique». 

«Les stratégies de gestion de la dette africaine devraient prendre en compte les chocs extérieurs car, ils limitent l’espace budgétaire et ont un important impact sur l’endettement», a soutenu, pour sa part, Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). 

Deux panels distincts ont invité les pays africains de renforcer la mobilisation des ressources domestiques, de gérer les finances publiques et la dette de manière transparente et productive. 

 

Martin Levalois

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