Contre-propositions des syndicats marocains au gouvernement
A l’unanimité, les syndicats marocains ont jugé insuffisantes les mesures proposées par le gouvernement marocain pour améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires et des salariés du privé.
Les cinq centrales syndicales qui participent au dialogue social ont jugé les propositions du gouvernement, l’augmentation des salaires de 64 dollars US ou encore l’augmentation du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) de 10%, inférieures à leurs attentes. La CDT (Confédération Démocratique du Travail) par exemple, a fait parvenir ses revendications, qu’elle qualifie d’urgentes, au Premier Ministre marocain par une lettre le lundi dernier.
Il s’agit de l’augmentation mensuelle brute de 89 dollars US des salaires des fonctionnaires et des agents des établissements publics, des collectivités locales et des salariés du secteur privé et des retraites, la promotion interne, l’augmentation de 50% des retraites minimales, l’augmentation du SMIG dans les secteurs public et privé, l’exonération fiscale des pensions de retraite et la satisfaction des revendications des enseignants et des corps de santé. La CDT réclame également la réduction à 34% de l’IR (Impôt sur le Revenu) ainsi que l’application de l’échelle mobile des prix et des salaires et l’unification du SMIG dans les secteurs industriel et agricole.
La CDT n’est pas le seul syndicat à avoir réagi de la sorte. L’UMT (Union Marocaine du Travail) cible le SMIG à 445 dollars US ainsi qu’une baisse de l’IR de 38 à 35%. Elle demande aussi un relèvement des pensions de retraite : plus de 80% des pensions payées par la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale) sont inférieures à 153 dollars US.