Mesures de l’Etat algérien sur la consommation
Lors d’un entretien accordé ce mardi 12 avril 2011 à APS (Algérie Presse Service), le ministre des Finances algérien, Mr Karim Djoudi, a eu l’occasion d’expliquer en détail la position du gouvernement et les mesures qui seront prises sur la question de la consommation.
Tout d’abord, la suppression du crédit à la consommation en 2009 a été confirmée et défendue, le ministre des Finances alléguant que cette mesure répondait au souci de sauvegarde et d’orientation de l’épargne des petites bourses, notamment pour leur éviter un surendettement et de protection de l’économie et la production nationales, sources de création de richesses et d’emplois.
Dans un autre registre, le ministre des Finances a annoncé qu’une enveloppe budgétaire de l’ordre de 9 millions de dollars US sera annuellement consacrée au financement de l’application des nouveaux statuts des fonctionnaires du Ministère des Finances. Le taux d’inflation dans le pays pour l’année 2011 est attendu aux environs de 4%, une inflation qui serait atténuée par les opportunités d’épargne soutenues par l’Etat pour l’accès au logement et à l’investissement productif.
Pour éviter les surcoûts à la consommation engendrés par la flambée des prix des produits de base sur les marchés internationaux, la LFC (Loi de Finances Complémentaire) 2011 prévoit des mesures de soutien des prix à la consommation de plusieurs produits vitaux pour la vie quotidienne des citoyens. Le sucre et les huiles alimentaires seront subventionnés grâce à un budget supplémentaire de 372.2 millions de dollars US. Uniquement en 2011, la compensation du différentiel du prix de l’huile et du sucre est estimée à 68.9 millions de dollars US en plus de la suspension des droits de douanes et de la TVA.