Tunisie : La Banque Mondiale à la rescousse
La Banque vient d’accorder à la Tunisie un nouveau prêt d’un montant de 500 millions de dollars US. Ce prêt servira à des projets de réformes dans les domaines de la liberté d’association, de l’accès à l’information et celui de la transparence des marchés publics.
Selon Robert Zoellick, le président de la Banque Mondiale, ce prêt pourrait en appeler d’autres de l’ordre de 700 millions de dollars auprès d’autres donateurs. Les besoins de la Tunisie pour se remettre de la forte baisse du tourisme et des Investissements Directs Etrangers (IDE) sont au total estimés à 4 milliards de dollars. Cet argent ne devrait provenir que de prêts de l’étranger.
Le prêt de la Banque Mondiale à la Tunisie doit également servir à soutenir les efforts engagés par le pays pour réduire les disparités économiques régionales, simplifier les formalités administratives et renforcer les dispositifs de comptabilité. Les mesures de contrôle au niveau de l’organisme d’audit doivent également être renforcées et un programme pilote pour l’emploi créé. En effet, la création d’emplois demeure en Tunisie l’un des défis majeurs à relever durant cette période, un défi qui prend plus d’ampleur avec la baisse des IDE, générateurs d’emplois, qui ont atteint durant le premier trimestre 2011 leur niveau le plus bas depuis la promulgation en 1993 du Code unique de développement des investissements. Les IDE sont à l’origine tous les ans de près de 25% des nouvelles créations d’emploi. Les statistiques de la FIPA (Agence de Promotion des Investissements Extérieurs) révèlent que seulement 13 nouvelles entreprises et 1 547 nouveaux emplois ont été créés au cours de ce trimestre.