Kenya/Coronavirus : Alerte au manque d’oxygène dans les hôpitaux

Kenya/Coronavirus : Alerte au manque d’oxygène dans les hôpitaux

A Nairobi, la capitale du Kenya, le nombre croissant des malades de la Covid-19 entraîne la hausse de l’utilisation de bouteilles d’oxygène qui est passée de 3 à 8 bouteilles par jour, suscitant l’inquiétude des responsables du secteur de la santé.

«Au mois d’août, lorsque nous avons eu plus de cas liés au variant delta, la demande est allée encore plus loin, donc pour certains d’entre eux, vous pouvez voir une augmentation de la demande de 40 bouteilles par jour à 200 bouteilles par jour», explique Bernard Olayo, le patron de l’usine Hewatele qui produit des bouteilles d’oxygène.

Nous avons, ajoute-t-il «donc atteint un point au Kenya où la demande en oxygène de nos hôpitaux était supérieure à la capacité de production totale du pays». Pour parer à cette situation, l’entreprise recourt à l’utilisation du sel naturel pour séparer l’oxygène et l’azote de l’air.

Mais cette méthode qui produit des quantités est insuffisante pour couvrir la demande. Face à la demande sans cesse en hausse, Bernard Olayo envisager injecter plus d’1 million de dollars dans une unité de séparation d’air qui produira de l’oxygène liquide, en plus grande quantité.

En août dernier, une note destinée aux ministères par le directeur des services publics a imposé une date limite pour recevoir leur première dose. La mesure est assortie des sanctions disciplinaires.

Le Kenya fait face à une montée en flèche des contaminations, avec un taux de positivité aux tests de dépistage du Covid-19 qui a dépassé en août dernier, les 20% dans plus d’un tiers des 47 comtés du pays. Depuis le début de l’épidémie, le  pays a enregistré plus de 224.000 contaminations dont 4.378 décès, selon le gouvernement qui a prolongé de 60 jours, le couvre-feu imposé au niveau national entre 22H et 04H, interdit les rassemblements publics, notamment politiques, et limité à 100 personnes le nombre des participants aux cérémonies de mariages et de funérailles.

Agnès Molitor

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *