L’Ouganda n’exporte plus son or à cause d’une taxe controversée

L’Ouganda n’exporte plus son or à cause d’une taxe controversée

L’or de l’Ouganda ne s’exporte plus depuis l’établissement par son gouvernement d’une taxe sur l’exportation de ce minerai en juillet dernier, révèle un nouveau rapport du ministère ougandais des Finances.

La taxe exige que les négociants versent respectivement 5% à 10% pour chaque kilogramme d’or, selon qu’il soit raffiné ou pas. «Les acteurs ont demandé au gouvernement de revoir cette taxe à la baisse et des négociations sont en cours à cette fin», indiquent les autorités ougandaises.

Une décision qui impacte fortement les recettes d’exportation qui ont chuté de 30,4% «en glissement annuel, pour s’établir à un peu plus de 300 millions de dollar en juillet».

En juin, les exportations de l’or ont atteint 165,9 millions de dollars contre 58,6 millions pour les fèves de café. En Ouganda l’or représente, avec le café, l’un des principaux produits dédiés à l’exportation. Et depuis quelques années, l’or rivalise avec le café, la première place des produits d’exportation, suite à l’installation d’Africa Gold Refinery.

Quinze millions de dollars ont été investis dans la société ougandaise, African Gold refinery (AGR). Lors du lancement de l’usine en 2017,  le président Museveni avait annoncé la suppression de la taxe de 5 % que supportait le commerce de l’or. Elle raffinait à la date de son inauguration 1 tonne d’or par mois et  prévoyait d’atteindre 1 tonne par semaine.

En Ouganda, le commerce formel de l’or fait face à une rude concurrence de la contrebande et aussi selon de nombreux rapports, l’aéroport d’Entebbe est devenu une plaque tournante du trafic d’or régional.

«On a déjà signé un accord avec le Congo pour combattre cette fraude, parce que pour le moment, il n’y a pas encore de procédure ou un moyen de vérifier que les documents sont vrais ou faux. C’est une chose que l’on doit mettre en place, mais cela va prendre du temps et beaucoup de moyens…», avait affirmé Alain Goetz, le directeur général de l’usine lors de sa mise en service.

Martin Levalois

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