Centrafrique : L’arbitrage de la Côte d’Ivoire attendue dans un dossier minier
Le dénouement du litige concernant le retrait des permis miniers de Ndassima au groupe canadien Axmin pourrait intervenir le 20 octobre prochain avec la tenue d’un arbitrage ivoirien entre la junior canadienne Axmin et l’État centrafricain.
Le permis avait été retiré au consortium canadien Axmin fin 2019 par les autorités centrafricaines qui lui reprochaient de ne pas avoir respecté les délais légaux impartis pour l’exploitation de la mine.
De son côté, le groupe minier Axmin fait valoir l’argument selon lequel «des conditions sécuritaires et notamment la présence d’hommes armés» rendent inexploitable le site.
Si la tentative d’arbitrage aura lieu à Abidjan, la capitale ivoirienne, pour l’instant, le nom du médiateur n’a pas été dévoilé pour des raisons confidentielles, l’objectif pétant de parvenir à un dénouement consensuel.
Mais pour la société Axmin, le but est clair, il s’agit de récupérer les deux permis retirés il y a maintenant deux ans, un retrait qu’elle considère comme illégal.
Les autorités centrafricaines qui ne souhaitent pas commenter l’affaire, s’attendent à une issue lors de la rencontre d’octobre. Cependant, dans une note adressée au chef de l’Etat Faustin Archange Touadera, le ministre des Mines Rufin Benam Beltungou lui avait suggéré de «revenir purement et simplement sur cette décision de retrait». Car selon lui la décision manque de «base juridique».
Le groupe minier canadien a dénoncé à plusieurs reprises les directives de Moscou dans cette affaire. Les permis ont été rapidement réattribués à l’entreprise russe Midas Ressources.