Les Etats-Unis fermement opposés à l’utilisation des mines antipersonnel en Centrafrique
L’ambassade des Etats-Unis à Bangui expriment son inquiétude face à l’usage des mines antipersonnel en République Centrafricaine, qui ont entraîné la mort d’un humanitaire.
«Nous appelons les autorités centrafricaines à mener rapidement des enquêtes complètes et transparentes sur ces rapports et à veiller à ce que les responsables répondent de leurs actes », indique l’ambassade américaine dans une note, soulignant que « le gouvernement centrafricain a la responsabilité de protéger tous ses citoyens, et nous l’appelons à fournir un soutien à toutes les victimes», face aux atrocités contre des civils dans le nord-ouest, et surtout après la mort d’un humanitaire, dont le véhicule a heurté une mine qui l’a tué sur le coup.
Les Etats-Unis déplorent sa disparition tout en exprimant leur plus «profonde sympathie à la famille, aux amis, et aux collègues de la victime».
«Nous condamnons fermement l’utilisation d’engins explosifs et de mines terrestres qui entravent l’acheminement de l’aide humanitaire dans la région», souligne la note diplomatique, appelant «tous les acteurs à permettre un accès humanitaire sans entrave».
Les Etats-Unis contribuent grandement à l’aide humanitaire en Centrafrique. Leur financement est estimé à plus 186 millions de dollars au cours de la période 2018-2019.
L’aide américaine provient de l’Agence du Développement International des États-Unis (USAID) et du Bureau de la Population, des Refugiés, et de la Migration au Département d’État des États-Unis.
Depuis le retour en Centrafrique, de l’ex-chef d’Etat François Bozize, le pays est en proie à des affrontements récurrents. Le 21 juillet dernier, à Bongboto, à 12 kilomètres de Bossangoa, 13 jeunes ont été tués, d’après la Mission des Nations Unies (MINUSCA).