Burkina Faso: Les compagnies minières se disent sereines suite à la prise du pouvoir par les militaires
Les compagnies minières présentes au Burkina Faso ont annoncé ce mardi 25 janvier, que l’arrivée des militaires au pouvoir n’entrave pas leurs activités minières dans le pays.
Pour la compagnie canadienne Fortuna Silver Mines, ses «activités se poursuivent normalement» dans la mine d’or Yaramoko. Le même son de cloche chez le groupe australien West African Resources et Endeavour Mining.
Déjà ce lundi 24 janvier, au lendemain de la mutinerie, Endeavour Mining a annoncé que «ses opérations et ses chaînes d’approvisionnement au Burkina Faso n’ont pas été affectées par la situation politique actuelle».
En revanche, d’autres sociétés minières comme Orezone Gold et Iamgold n’ont pas encore réagi. La situation ne devrait être guère différente de leurs côtés, si on se réfère aux conséquences des coups de force similaires qui ont eu lieu ces derniers mois en Guinée-Conakry et au Mali, deux autres poids lourds du secteur minier africain.
La fermeture des frontières aériennes et terrestres annoncée par les putschistes reste préoccupante «pour l’approvisionnement à moyen et long terme des compagnies, ainsi que pour leurs exportations», soulignent des responsables du secteur.
Le coup d’Etat contre le président démocratiquement élu Roch Christian Kaboré a été revendiqué par le colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Au Burkina Faso, «les mines représentent plus de 8% des recettes de l’Etat burkinabé et contribuent à 12% au PIB», selon l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).