Tensions entre la Gambie et la Casamance autour du trafic de bois de rose
La mort de deux soldats sénégalais et la disparition de 9 autres dans des affrontements au sud du pays, font resurgir de nombreuses questions en Gambie.
Pour l’Etat-major de l’armée sénégalaise, les tueurs étaient à bord d’un camion transportant du bois de rose, une ressource naturelle très convoitée dans la région.
Le bois de rose que les trafiquants surnomment «L’ivoire de la forêt», est une essence non seulement rare mais aussi très demandé en Chine. Il est «découpé illégalement en Casamance et transite par le port de Banjul», de manière illégale.
Le Sénégal et la Gambie avaient pourtant signé en 2017 «un traité international pour la protection de ce bois lorsqu’il fut reconnu comme étant «en voie de disparition».
Mais les rebelles indépendantistes du MFDC, mouvement casamançais, «en ont fait leur principale source de revenus». Aussi, selon Omar Malmo Junior, de l’ONG gambienne Green up active sur la reforestation, les autorités gambiennes continuent «de délivrer des licences de transit aux transporteurs de bois» illégaux.
Selon la BBC, en 2020, «le pays avait exporté pour 300 millions de dollars de ce bois sur six ans». C’est donc un business très lucratif «qui est au cœur des tensions observées ces derniers jours à la frontière entre la Gambie et la Casamance».
Au Sénégal, l’Etat-major des forces armées a fait état de la poursuite des recherches «au sud de la Gambie pour tenter de retrouver les 9 soldats portés disparus depuis lundi 24 janvier».