Une omerta pesante

Une accolade amicale, une déclaration d’amour ou un compliment sincère adressés à une femme ne seront qu’appréciés. Mais si ça devient des gestes ou comportements incommodes, offensants ou intimidants avec une connotation sexuelle…là, on doit tirer la sonnette d’alarme.

Considéré comme faute grave commise par le supérieur hiérarchique, patron ou collègue, le harcèlement sexuel est blâmé par la loi marocaine…mais malheureusement peu de femmes le savent.

Le sujet reste tabou. Quoique ce soit un phénomène très répandu on n’en parle presque jamais, vu que la majorité des femmes craignent les « hchouma » et les jugements de la société. Une personne harcelée est toujours mal vue et se culpabilise. Ainsi elle préfère se taire et être un souffre-douleur pour gagner son pain quotidien.
D’autant plus, les femmes appréhendent la vengeance de leur harceleur ce qui les poussent à adopter la voie du silence.

Et même si la personne a le courage de dénoncer l’agression qu’elle subit, elle se trouve ligotée puisqu’il est difficile de prouver le harcèlement, qui est souvent un évènement qui se produit entre deux personnes à huis clos.
Sur le plan psychologique, les séquelles sont très graves et une thérapie se voit indispensable. La femme harcelée se sent en manque de sécurité continue. Son équilibre mental est déstabilisé, elle se sent blessée, fragilisée et écrasée. Le harcèlement ébranle son amour-propre et lui fait perdre sa confiance pour le sexe opposé.

Etant donné qu’un climat salubre est une condition obligatoire pour une meilleure productivité des collaborateurs. Instaurer un climat de sécurité pour la gente féminine voire même parfois masculine se voit essentiel et implique pour l’entreprise la mise en place de lois internes et la sanction de tout acte considéré comme harcèlement sexuel.


Assia Dari

Martin Levalois

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