Des civils et des bovins tués dans un marché aux bestiaux au Sud-est du Nigeria
La police nigériane a annoncé ce jeudi, que des hommes armés ont tué huit civils et abattu 51 vaches dans une attaque contre un marché aux bestiaux dans l’Etat d’Abia, au Sud-est du Nigeria.
Le porte-parole de la police locale, Geoffrey Ogbonna a indique qu’une enquête est en cours afin «d’identifier les auteurs de l’attaque et leurs motivations», précisant que le marché aux bestiaux est souvent visité par «différents groupes ethniques du Nigeria» et que «les marchands venaient d’être relogés sur le site».
Si l’attaque n’a pas été pour le moment revendiquée, elle reste tout de même, la énième du genre dans cette région du sud-est du Nigeria proie à une montée des violences.
Selon les données établies par les médias locaux, «plus de 130 policiers et membres des forces de sécurité y ont été tués par des hommes armés depuis le début de l’année dernière».
Au Nigeria, le pouvoir fédéral à Abuja accuse souvent le Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob) et son aile paramilitaire d’être derrière les actes de violences dans la région. Des accusations que rejette le mouvement indépendantiste qui tente de faire renaître la défunte République du Biafra.
La proclamation d’indépendance de cette partie du Nigeria avait entraîné une sanglante guerre civile entre 1967 et 1970. Le conflit avait occasionné plus d’un million de morts, principalement des Igbo, décimés surtout de la famine et des maladies.