Barrage éthiopien sur le Nil : Appel de Khartoum pour une sortie de crise
Le Soudan a appelé ce jeudi 17 février, sur l’importance de parvenir à une solution juridique et contraignante sur la question du Grand barrage de la Renaissance d’Ethiopie (GERD) qui est l’objet d’un litige tripartite opposant l’Ethiopie à l’Egypte et le Soudans riverains du fleuve du Nil.
Les ministres soudanais par intérim des Affaires étrangères, Ali Al-Sadiq et de l’Irrigation et des Ressources en eau, Daw Al-Bait Abdul-Rahman ont passé en revue, lors d’une rencontre à Khartoum, l’évolution de la question du GERD.
A l’issue de ces échanges, «ils ont souligné la nécessité de parvenir à une solution juridiquement contraignante sous le patronage de l’Union africaine (UA), et ce d’une manière qui préserve les intérêts et les droits hydriques du Soudan», indique le ministère des Affaires étrangères dans une déclaration.
Le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie, ces trois pays se sont engagés dans des précédentes négociations tenues sous l’égide de l’UA, «sur diverses questions techniques et juridiques liées au remplissage et au fonctionnement du GERD».
Néanmoins, la suggestion du Soudan par rapport à la mise en place d’une médiation composée des Nations unies, de l’Union européenne, des Etats-Unis et de l’Union africaine au sujet du GERD, a été rejetée par l’Ethiopie.
C’est en 2011 que l’Ethiopie a commencé à construire le GERD et «prévoit de produire plus de 6.000 mégawatts d’électricité grâce à ce barrage», mais sa construction suscite de fortes craintes de manque d’eau pour l’Egypte et le Soudan, deux pays situés plus en aval du cours d’eau du Nil, et dépendent de ce «fleuve pour leur alimentation en eau douce». Ils redoutent que «le barrage n’affecte leurs ressources hydriques».