Les frontières burundaises toujours fermées malgré leur réouverture du côté rwandais
Le Rwanda a procédé ce lundi 7 mars, à la réouverture de toutes ses frontières terrestres fermées depuis le début de la pandémie de la Covid-19, mais son voisin burundais n’a pas encore pris la même décision.
«La République sœur du Rwanda a pris la décision d’ouvrir ses frontières. C’est une décision souveraine que nous apprécions, que tout le monde apprécie mais pour le cas du Burundi, cette décision n’est pas encore prise», a fait savoir le chef de la diplomatie burundaise, Albert Shingiro.
Il précise que son pays est en train de normaliser les relations avec le Rwanda. «Nous y travaillons encore. Le jour où ce processus de normalisation prendra fin, nous vous mettrons au courant», souligne le diplomate.
La question des présumés auteurs de la tentative du putsch de 2015 reste toujours la pomme de discorde entre le Burundi et le Rwanda. Selon les informations, les autorités burundaises exigent «comme préalable, que ceux parmi eux, vivant en exil au Rwanda, lui soient livrés, alors que Kigali s’y est jusqu’ici refusé, en rappelant qu’ils jouissent d’une protection internationale en tant que réfugiés».
Vendredi 04 mars dernier à Kigali, une rencontre entre les ministres de la Justice des deux pays, «n’a pas permis de s’entendre sur cette question, un véritable point d’achoppement qui bloque, depuis plus d’une année, le processus de normalisation entre le Burundi et le Rwanda».
En mai 2016 au Burundi, 21 officiers de l’armée et de la police ont été condamnés à la prison à vie pour leur implication dans la tentative de coup d’Etat contre le défunt ex-président Pierre Nkurunziza.