Maroc : Le patronat marocain opposé aux promesses salariales du gouvernement
Jeudi dernier, lors d’une rencontre au siège de la CGEM (Confédération Générale des Entreprises du Maroc), le président de sa Commission emploi et relations sociales, Jamal Belahrach, a annoncé une opposition qui se veut sans appel des patrons marocains à la promesse du nouveau gouvernement de porter le SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) à 350 dollars US.
Le cadre de la CGEM est bien évidemment d’accord avec le gouvernement sur le fait qu’une augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs pourrait relancer la machine économique. Par contre, il suggère d’autres moyens tels que la fiscalité ou encore la couverture sociale pour atteindre cet objectif.
Cette déclaration tombe comme couperet à un moment où l’ambiance est plutôt tendue entre les trois interlocuteurs que sont l’Etat, le patronat et les syndicats comme l’illustrent parfaitement les chiffres communiqués par Jamal Belahrach. Il révèle en effet qu’entre le premier semestre 2010 et le premier semestre 2011, les grèves ont enregistré la progression folle de 80% pour atteindre le record de 200 000 jours de travail avec les conséquences que cela implique sur la compétitivité et la productivité des entreprises.
Pour aplanir le sentier des discussions entre les trois parties, la CGEM se dit en faveur de sommets sociaux qui se tiendraient deux fois par an et qui auraient pour raison d’être la recherche de solutions aux questions qui se posent en ce moment au monde du travail marocain à savoir le code du travail, le droit de grève ou encore la promotion des conventions collectives.