La nouvelle Réglementation ParaSismique marocaine
Cinquante-deux ans après le tremblement de terre d’Agadir qui avait fait plus de 15 000 victimes en 1960, une journée d’étude a été organisée dans la capitale du Souss hier mercredi 29 février 2012 par le Centre technique régional Sud relevant du LPEE (Laboratoire Public d’Essais et d’Etudes) en partenariat avec l’Ordre national des architectes, la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics et la Fédération marocaine du conseil et de l’ingénierie.
Les acteurs publics et privés invités à cette manifestation ont eu l’opportunité de discuter de la construction dans des régions sismiques, activité régie par la RPS (Réglementation ParaSismique) de 2000. Résultat d’une extension au niveau national des « Normes d’Agadir 1960 » qui ne s’appliquaient qu’à la ville d’Agadir, la RPS 2000 fixe les règles de calcul et de dimensionnement des structures, ainsi que les dispositions techniques du Génie civil et de conception architecturale nécessaires pour une résistance optimale aux secousses sismiques.
Malheureusement, une étude réalisée la direction technique du ministère de l’Habitat a révélé des défaillances dans cette réglementation nécessitant sa mise à niveau. La RPS 2000 version 2011, qui n’est pas encore entrée en vigueur, doit pallier à ces défaillances. Cette actualisation de la réglementation ajoute la vitesse sismique du sol à l’accélération sismique du sol comme paramètres d’élaboration des cartes de zonage sismiques.
Par ailleurs, elle classe les bâtiments en trois classes, les bâtiments destinés aux activités sociales et économiques, les bâtiments courants à usage d’habitation, de bureaux ou à usage commercial, qui constituaient les deux classes de la précédente version, et les constructions présentant un grand risque en raison du grand public telles que les bibliothèques, les centres universitaires ou encore les salles de fêtes.
