Tunisie : La fronde sociale refait surface à Tunisie-Télécom

Les agitations sociales latentes au sein de Tunisie Télécom depuis la révolution ressurgissent après une accalmie. Le personnel et le syndicat de l’entreprise ont l’impression de ne pas être entendus. Leurs revendications portent principalement sur le jugement des nombreux abus commis au sein de l’entreprise durant toutes les années où elle relevait du pouvoir de Ben Ali.

C’est ainsi que 12 affaires sur des actes de malversation et de corruption qui ont entravé l’évolution de l’entreprise  ont été déférées devant la justice, calmant les employés de la compagnie. Mais la colère de ces derniers a été ranimé par le fait que sur les 12 affaires déférées devant la justice, une seule a été menée à terme avec les inculpations avérées d’une belle-sœur de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali aujourd’hui derrière les barreaux et de Montacer Ouali, l’ancien ministre des Télécommunications qui, après sa fuite du pays avant le verdict, a été condamné à une peine de prison par contumace.
L’autre revendication des employés de Tunisie Télécom est le pouvoir dont dispose TeCom DIG de Dubaï, le partenaire étranger qui, en dépit des 35% du capital de l’entreprise qu’il détient, arrive à modifier les tarifs d’installation du téléphone fixe et décide du licenciement des employés.
dMalgré la résurgence des murmures, les syndicats s’évertuent à éviter l’escalade. Mais nul doute n’est permis quant au fait que si les revendications des employés ne sont pas satisfaites au plus vite, grèves et sit-in devraient refaire leur apparition au sein de la compagnie tunisienne de télécommunications.