Tunisie : Le coup de scanner sur l’économie et les finances
La production et les exportations du secteur des industries manufacturières, les entrées et les recettes en devises, les importations des biens d’équipements, des matières premières et des demi-produits ont tous enregistré des hausses. Malheureusement des zones sombres sur ce bilan sont également présentes et pas des moindres. Tout d’abord, le déficit de la balance des paiements courants s’est élargi au terme du mois de février 2012 à 1.5% du PIB en raison d’une accélération à la même date du rythme des importations. Cela a entraîné la poursuite de la chute des avoirs nets en devises qui sont passés de l’équivalent de 113 jours d’importations à fin décembre 2011 à l’équivalent de 106 jours d’importations à fin février 2012, soit une valeur de 6.77 milliards de dollars US.
Sur la première moitié du mois de mars, la BCT s’est faite moins présente sur le marché avec une injection moyenne de liquidités d’environ 2.5 milliards de dollars US contre 2.6 milliards de dollars US pour le mois précédent. Sur les deux premiers mois de l’année, le taux d’inflation a été de 5.4% contre 3.2% pour la même période de 2011. Les mesures décidées par la BCT pour remédier aux évolutions négatives ont été le maintien du taux directeur et un appel au soutien du secteur bancaire pour une poursuite du financement de l’activité économique.