Algérie : La prudence des autorités sur un développement du nucléaire
Ce projet avait été proposé par l’ancien ministre Chakib Khelil qui prévoyait la construction d’une centrale tous les cinq ans, en se basant sur les 26 000 tonnes d’uranium dont disposerait le pays. Dans ce domaine, l’Algérie dispose déjà de deux réacteurs, un de 3 Mégawatts, construit en 1984 par les Argentins et situé à Draria, et un autre de 15 Mégawatts construit par les Chinois et installé à Ain Oussera. Cette percée dans le nucléaire semble s’éloigner, Youcef Yousfi ayant annoncé son intention de privilégier et d’approfondir la recherche et la formation avant la réalisation du projet.
Le spectre de la catastrophe de Fukushima au Japon motiverait ce regain de prudence d’autant plus que l’Algérie est sujette à des tremblements de terre et circonstance aggravante, dispose de peu de ressources en eau. En plus des préoccupations environnementales et sécuritaires, le ministre de l’Energie et des Mines explique sa réticence par le fait que l’exploitation de l’énergie nucléaire coûte relativement cher et que la solution la plus judicieuse pour l’Algérie dans un contexte énergétique mondial délicat serait le développement de plusieurs formes d’énergie moins coûteuses.
Les hydrocarbures restent une valeur sûre pour le pays, le ministre ayant annoncé un programme de 60 milliards de dollars d’investissements dans le secteur pour les cinq prochaines années.