Algérie : Les entorses des centres d’appels à la réglementation
Au début de ce mois, Zohra Derdouri, la présidente de l’Agence de Régulation des Postes et des Télécommunications (ARPT) a rappelé à l’ordre certains centres d’appels opérants dans le pays. L’établissement et l’exploitation des centres d’appels sont soumis à une autorisation dont les modalités de délivrance par l’ARPT sont définies par le cadre exécutif du 9 mai 2001. Une modification en 2010 par l’ARPT du cahier des charges rend cette autorisation personnelle. Elle ne peut être cédée à un tiers ni, en aucun cas, faire l’objet de sous-traitance proscrivant de ce fait toute forme de partenariat contrevenant à son caractère personnel.
Or l’ARPT aurait constaté que certaines entreprises ont procédé à des modifications de plus du tiers de la répartition de l’actionnariat ou des parts sociales du titulaire sans l’obtention de son aval. De plus l’Agence dénombre 73 opérateurs sur le territoire algérien dont les redevances n’ont pas été acquittées en plus de 35 autres qui ne se sont pas pliés aux exigences des cahiers de charges. Zohra Derdouri leur donne jusqu’au 15 de ce mois pour s’acquitter des obligations de leurs cahiers de charge. Ces quelques entorses à l’activité des centres d’appels ne semblent toutefois pas refroidir le soutien que les pouvoirs publics du pays semblent déterminés à apporter à ce secteur en pleine essor. 1 500 personnes y sont employées dans des branches aussi variées que la téléphonie mobile, les sociétés activant dans le domaine des assurances, les cliniques, et même les ministères et certaines ambassades.