Maroc : Restructuration des Contrats Spéciaux de Formation

Maroc : Restructuration des Contrats Spéciaux de Formation
cgem-logoLa Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) vient de formuler dans un communiqué ses critiques sur le projet de loi de finances 2012. Une grande part de ces critiques porte sur les CSF (Contrats Spéciaux de Formation).

Le dispositif des CSF se caractérise actuellement par une lourdeur, cause fréquente de déviations. La CGEM rend l’OFPPT (Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion  du Travail) responsable de ce mauvais fonctionnement. Conscient de cet état des lieux, le conseil d’administration de l’OFPPT avait dès février 2010 validé à l’unanimité un dispositif de réforme qui n’a pu être mis en œuvre. Celui-ci comprenait entre autres l’externalisation du secrétariat, aujourd’hui aux mains de l’OFPPT, pour le transmettre au Groupement d’Interprofessionnel et d’Aide au Conseil (GIAC), une structure à créer. La réforme comprenait également un élargissement de la palette de services fournis aux entreprises dans le cadre de ces CSF qui, selon le président de la Formation professionnelle à la CGEM, Karim Zaz, en plus d’une formation continue classique auraient dû intégrer les accompagnements des entreprises au niveau sectoriel et régional, les reconversions des salariés des filières en difficultés et les accompagnement de salariés à titre individuel au moyen de bilans de compétences et des plans de formation complémentaires. Le rejet de cette proposition par le Secrétariat du gouvernement suivi de celui par le gouvernement de la proposition de la CGEM de mettre en place dans le cadre de la Loi de finances 2012 un plan d’urgence pour pallier les défaillances des CSF a fini d’exaspérer l’organisation patronale.
Celle-ci reproche également à l’OFPPT de ne dédier que la moitié des 30% de la TFP (Taxe de Formation Professionnelle), prélevée chaque année auprès des entreprises et qui s’élève à 117 millions de dollars US, au fonctionnement des CSF.

Martin Levalois

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