Tunisie : Pour des investissements arabes plus efficaces
Depuis l’impulsion du mouvement par Mansour Moalla, le ministre tunisien des Finances de l’époque, les investissements arabes en Tunisie sont passés par des étapes bien différentes. Assez timides au départ, ils ne constituaient que des participations dans des banques de développement mixtes plutôt orientées vers le tourisme, avec au terme un bilan plutôt terne avec par exemple la liquidation du complexe mécanique Mateur, ne permettant pas une structuration de la politique d’investissement. L’apparition par la suite de fonds souverains dans les pays arabes orientés davantage vers les services n’a pas réussi à renverser la tendance, la Tunisie étant toujours en manque de technologies qui lui permettraient d’améliorer ses process de production pour plus de valeur ajoutée. C’est pour toutes ces raisons que la tendance souhaitée actuellement par la FIPA (Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur) est une transformation des investissements bilatéraux entre pays arabes et Tunisie en relations triangulaires en y incluant l’Union Européenne, le premier partenaire commercial et technologique de la Tunisie dans le but d’apporter à la Tunisie la technologie qui lui fait tellement défaut.
La Tunisie peut toujours compter sur la Caisse des Dépôts et Consignation et le Fonds Ajyal, ses deux moyens de professionnalisation de l’investissement, pour réussir cette transformation.