Tunisie : Ouverture du marché du travail au voisin algérien
La décision, effective depuis le début de ce mois, a été annoncée par la représentation diplomatique tunisienne en Algérie. Mais cette largesse de l’Etat tunisien est prise avec des pincettes chez le voisin algérien. D’une part en raison de la vitesse à laquelle elle a été adoptée, c’est-à-dire peu de temps après la récente visite du président Moncef Marzouki. D’autre part, en raison de la situation socio-économique de la Tunisie. Le pays enregistre un taux de chômage élevé, particulièrement parmi les jeunes diplômés. De nombreux observateurs estiment que la décision tunisienne cache en fait un espoir de réciprocité.
Ce serait les tunisiens qui seraient les plus intéressés par le marché que représente l’Algérie. Cette hypothèse est renforcée par le fait que cette faveur tunisienne ne s’applique qu’à l’Algérie et non au Maroc ou à la Libye. Alors que le nombre officiel d’entreprises tunisiennes œuvrant en Algérie dans différents domaines est de quelques centaines, il y a des milliers de clandestins tunisiens qui travaillent en Algérie, surtout dans la région frontalière entre les deux pays.
Une réciprocité de la part des autorités algériennes permettrait leur régularisation. La mesure des autorités tunisiennes a été «qualifiée de « hâtive sans consultation préalable des autorités algériennes » selon certains proches du pouvoir algérien qui n’y voit pour le moment aucun avantage pour lui.