Algérie: La politique de lutte contre l’informel
La décision du gouvernement de prendre à bras-le-corps la question du commerce informel aurait été initiée par une requête du Chef de l’État Abdelaziz Bouteflika lors d’un Conseil des ministres en février de l’année passée, après que l’ONS (Office national des Statistiques ait révélé que l’Algérie comptait 3.9 millions de commerçants informels. Depuis un programme national d’assainissement visant à intégrer ces commerçants informels dans les circuits officiels aurait été mis en œuvre, mené conjointement par les ministères du Commerce, de l’Intérieur et des Collectivités locales.
Ce programme comprenait un plan d’insertion des intervenants informels dans l’économie du pays, l’organisation et l’aménagement d’espaces commerciaux réglementés et la régularisation de la situation juridique des marchés non réglementés. Les wilayas ont également été invitées à mettre en place une commission pour élaborer d’autres approches pour lutter contre le phénomène. Les ministères du Commerce et de l’Intérieur ont également émis en mars de l’année dernière une instruction conjointe qui invite les collectivités locales à participer à la tâche, principalement à la réalisation de nouvelles infrastructures commerciales et au réaménagement de certaines structures existantes.
Ces actions sont soutenues par le ministère de l’Intérieur à hauteur de 48.5 millions de dollars US répartis équitablement entre cette année et l’année passée. Mais à l’heure actuelle, cette batterie de mesures n’aurait pas eu encore de résultats probants.