Le Maroc champion du dopage? Pas tout à fait …
Les cas de dopage relevés chez trois athlètes marocains aux jeux olympiques de Londres ont défrayé la chronique au Maroc. L’athlétisme marocain, habitué aux titres olympiques et mondiaux dans les courses de fond et de demi-fond, n’est plus que l’ombre de lui-même. Mais un bémol de dernière minute toutefois : l’athlète Abdelaati Iguider a sauvé la face mardi soir, en remportant le bronze sur le 1500 m.
Une consolation en demi-teinte quand on sait que cette distance a longtemps été la chasse gardée de l’athlétisme marocain, avec les champions olympiques Saïd Aouita puis Hicham El Guerrouj. C’était l’âge d’or de l’athlétisme marocain, hissé par des noms de la stature de Khalid Skah, Brahim Boutayeb, Nawal El Moutawakel, etc. Celle-ci vient d’ailleurs d’être élue en juillet 2012, vice-présidente du Comité International Olympique (CIO). Pourtant, ces pionniers ne bénéficiaient pas de l’encadrement ni des avantages accordés aux athlètes actuels. Ils ne disposaient pas non plus des équipements d’aujourd’hui, mis en place à grands frais depuis cinq ans. Que ce soit l’Académie internationale d’Ifrane, les 5 centres régionaux de formation ou encore les 21 nouvelles pistes synthétiques et le centre médico-sportif, la FRMA (Fédération royale marocaine d’Athlétisme) n’a pas lésiné sur les moyens. Depuis 2007, il apparaît clairement que l’objectif d’Abdeslam Ahizoune, le président de la Fédération était de faire de l’athlétisme la locomotive du sport marocain.
Les récentes décisions de l’IAAF et de la CAA d’attribuer à la Fédération marocaine d’Athlétisme, l’organisation de deux événements majeurs, la Coupe Continentale 2014 et le Championnat d’Afrique Senior 2014, est la parfaite illustration de cette reconnaissance Africaine et internationale des efforts déployés pour la bonne cause de l’athlétisme.