Les entreprises grecques attirées par le paradis fiscal suisse

Les entreprises grecques attirées par le paradis fiscal suisse

Le journal suisse « Sonntag » a annoncé l’intention de l’entreprise Coca-Cola Hellenic de s’installer en Suisse dans le but d’échapper aux impôts en hausse dans son pays d’origine.
Et l’exemple ne devrait pas tarder à être suivi en masse selon le même média. Elles sont effectivement nombreuses les entreprises à être tentées par la manœuvre. Le groupe Fage, numéro 1 grec de la transformation des produits laitiers, serait ainsi tenté de s’installer au Luxembourg. Mais en termes d’attractivité fiscale, c’est bel et bien la Suisse qui arrive en tête devant ses voisins. Coca-Cola Hellenic aurait choisi de s’installer dans le canton de Zoug, dans le centre de la Suisse. Ce canton offre aux entreprises étrangères le meilleur système fiscal de toute la Suisse. Les entreprises étrangères qui s’y établissent paient moins d’impôts que les entreprises suisses, une générosité fiscale que les médias suisses estiment à plus de 66.3 milliards de dollars US. Le journal suisse « Sonntag », qui citait le président de la chambre de commerce gréco-suisse Nikolaos Aggelidakis ainsi que des sources proches de la Bourse grecque, allègue que la société cotée en bourse Perseus Specialty Food Products devrait suivre l’exemple. Il s’agit de l’un des plus gros producteurs grecs de l’alimentation pour poissons avec un chiffre d’affaires annuel de près de 54 millions de dollars US. Elle ferait partie des nombreuses entreprises grecques à s’être récemment renseignées sur les avantages d’un déménagement de leurs sièges en Suisse. Il en serait de même pour le groupe Mytilinaios actif dans les métaux et du groupe Jumbos, présente dans la distribution.
Mais le havre fiscal helvétique pourrait bien ne pas faire long feu. Accusée de discrimination et de déroger aux règles de la concurrence, l’Union Européenne a donné à la Suisse jusqu’au 13 décembre prochain pour lui présenter un programme de démantèlement de ces privilèges.

Martin Levalois