Egypte : Un aéroport par alternance
La pénurie énergétique et la baisse du trafic aérien touchent l’Egypte et les conséquences sont manifestes. Ce lundi 1er avril 2013, Wael Maadaoui, ministre de l’Aviation civile, a annoncé que deux des trois pistes de l’aéroport international du Caire fermeraient la nuit à partir du mois de juin prochain.
Certainement, c’est là un nouveau signe révélateur de la gravité de la crise économique que le pays traverse. Cette inquiétante décision du ministre de l’Aviation civile sera mise en application à partir du 1er juin. Pour plus de précisions, deux pistes et deux terminaux de l’aéroport seront fermés de 1h30 à 5h30 du matin. Toutefois, pour respecter la règlementation des aéroports internationaux, seulement une piste restera ouverte 24 heures sur 24.
Il est fâcheux d’apprendre que l’aéroport du Caire n’est plus rentable, du fait de la baisse du trafic aérien qui a progressivement commencé au lendemain de la révolution égyptienne. Fâcheux puisqu’il est question du plus grand aéroport de toute l’Afrique et du Moyen-Orient. En outre, il est à mentionner des coupures systématiques d’électricité et les conséquences qui s’en suivent.
C’est un phénomène qui touche la plupart des compagnies européennes, qui ont dû annuler un vol sur deux en raison de la baisse du tourisme occidental. Une baisse qui est partiellement comblée par les touristes libyens, mais ces derniers arrivent en Egypte par voie terrestre, du moins pour la plupart. De plus, il est à signaler que le prix de l’électricité a augmenté, ce qui est évidemment le corollaire logique de la levée progressive des subventions. Une électricité qui, par ailleurs, sera systématiquement et régulièrement coupée cet été du fait du manque de fuel.
La crise économique que l’Egypte traverse pèse lourdement sur son économie. Le pays doit redoubler d’efforts de peur d’être submergé et de voir son économie s’écroulée.