Egypte : Une économie en péril
La crise économique fait rage en Egypte, et il faut recourir à tous les moyens pour relever l’économie égyptienne menacée. La banque centrale égyptienne peine à payer le combustible et le blé. Pourtant, elle annonce que l’Egypte a tenu une adjudication exceptionnelle de devises de 600 millions de dollars ce dimanche, et devrait en lancer d’autres afin de couvrir ses besoins stratégiques en matière d’importations.
Adjudication 15 fois supérieure à celle des trois adjudications hebdomadaires de 40 millions de dollars organisées par la banque centrale en manque de liquidités au cours des derniers mois. La crise économique, aggravée par l’instabilité politique de plus de deux ans, frappe rigoureusement ce pays très peuplé.
Les indicateurs économiques du pays sont au rouge : réserves de changes à des niveaux critiques, déficit de l’Etat excessif, pénurie de combustible perturbant les transports et entraînant des coupures de courant, etc. Cette année, l’Egypte a réduit ses importations de blé, espérant une moisson grande. La moisson commence maintenant et les agriculteurs ont besoin de carburant pour les moissonneuses et le transport.
Le Qatar veut bien soutenir le pays : il a promis cette semaine d’acheter trois milliards d’obligations d’Etat égyptiennes et, en cas de besoin, de lui fournir du gaz naturel cet été. Quant à la Libye, elle déposera deux milliards de dollars auprès de la Banque Centrale Egyptienne.
En outre, le gouvernement négocie un prêt de 4,8 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI). Ce prêt permettrait de débloquer des milliards de dollars de soutien international. La délégation du FMI est arrivée au Caire il y a et les négociations avancent bien.