Algérie : Absence du président Bouteflika, un coup d’Etat médical est il possible ?

Algérie : Absence du président Bouteflika, un coup d’Etat médical est il possible ?

L’absence due à l’état de  santé du président algérien est source de nombreuses spéculations. En effet, hospitalisé depuis le 27 avril dernier au Val-de-Grâce à Paris pour un accident cérébral, Bouteflika n’est apparu qu’une seule fois  le 11 juin dernier dans une  vidéo pour faire taire certaines rumeurs qui l’annonçaient comme mort. Cependant la fragilité de l’état de santé de Bouteflika et surtout son absence continuent d’alimenter un flou en Algérie.

Selon la Constitution algérienne, l’article88  stipule qu’en cas d’incapacité du président à gouverner, le chef du Sénat peut prendre le pouvoir pour une période d’intérim de 45 jours, à l’issue de laquelle des élections doivent être organisées. D’aucuns disent qu’il s’agirait d’un coup d’Etat médical, quoiqu’il en soit le débat reste ouvert sur cette procédure d’empêchement. Cependant,  peu de voix osent la réclamer, même dans l’opposition, la règle de silence est d’or. La question se pose : qui pourrait succéder à  Bouteflika s’il mourrait demain ?

En effet, cette même constitution, révisée en 2008, autorise Abdelaziz Bouteflika à se porter candidat autant de fois qu’il le souhaite. Lors de son discours de Sétif pourtant, le 8 mai 2012, le président algérien a sous-entendu qu’il ne se présenterait pas pour un quatrième mandat présidentiel.  L’explication produite est que la politique doit être mise entre les mains de la génération post indépendance. Peu après, nombre de ses proches conseillers lui demandaient de briguer un quatrième mandat alors qu’il était déjà bien malade.

En 2005 lors de sa précédente hospitalisation, il s’était absenté durant quatre semaines. Depuis janvier 2013, il en est à huit semaines… pour le moment. L’éditorialiste Kamel Daoud, du Quotidien d’Oran, résume ainsi la situation : « L’Algérie est devenue la salle d’attente d’un président Bouteflika hospitalisé en France ». Même si, au point de vue officiel, le pouvoir appartient toujours à Bouteflika, sur le terrain, il semblerait que ce sont ses acolytes qui continuent de mener le pays.

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