La Libye puise dans ses réserves en devises
Le vice-gouverneur de la Banque Centrale de Libye, Ali Mohamed Salem, a annoncé que le gouvernement a dû prendre une enveloppe de 7 milliards de dollars dans les réserves de change pour atténuer les conséquences des grèves survenues depuis juillet dernier dans le secteur du pétrole.
Moins d’une semaine après le discours du Premier ministre libyen Ali Zeidan mettant en garde contre la crise économique, les signes de celle-ci apparaissent. L’Exécutif, confronté à des manifestations à répétition sur les sites pétroliers, a été contraint de puiser dans les réserves pour faire face aux affaires courantes.
Comme si cela n’était pas suffisant, le numéro 2 de la Banque centrale libyenne a d’ores et déjà prévenu que le gouvernement va récidiver courant décembre. Il lui faudra dépenser pas moins de 6 milliards de dollars pour éviter la crise économique. Dès à présent, les décideurs de l’institution financière montent des stratégies pour l’année prochaine. Dans le cas où le blocage des exportations pétrolières continue du fait des grèves, la Banque centrale pourrait limiter l’accès au dollar. Ce sera donc une manière de protéger le dinar, la monnaie nationale. Autre scénario possible, ce serait d’induire une dévaluation.
Selon M. Salem, le pays dispose de 119 milliards de dollars de réserves ce qui n’empêche pas la Libye d’être vigilante. « Les réserves en devises seront durement affectées par la situation actuelle », a-t-il insisté. La même source a indiqué que les revenus pétroliers ne devraient pas dépasser la barre des 63 milliards de dollars en 2013, soit 7 milliards de dollars de moins que les prévisions budgétaires nationales (70 milliards de dollars).