Libye : Blocage des terminaux pétroliers
Contrairement à ce qui avait été annoncé la semaine passée, le blocage des terminaux pétroliers de l’est de la Libye se poursuit. Ce qui a fait grimper lundi les cours de l’or noir à New-York.
Du côté du New York Mercantile Exchange (NYMEX), le baril de « light sweet crude » (WTI) vaut actuellement 97,48 dollars, soit 88 cents de plus depuis janvier dernier. Normalement, les exportations du pétrole libyen devaient reprendre dès dimanche. Mais, finalement, les gardes de ces installations ont maintenu le blocage, qui dure depuis plusieurs mois.
Il faut signaler que les terminaux de Es Sider, Ras Lanuf et Zueitina peuvent exporter entre 650 000 et 900 000 barils/jour. De quoi avoir l’idée du manque à gagner pour l’Etat libyen. Par ailleurs, le marché mondial de l’or noir ne peut être qu’affecté par ce blocage. Néanmoins, la situation qui prévaut en Libye n’est pas seule responsable de la fluctuation des cours pétroliers. Pour preuve, lundi, un mouvement de grève paralysait cinq raffineries et deux usines de Total en France. Ce qui a eu un impact sur les cours du brut et des produits raffinés.
Fort heureusement, le prix du pétrole est également influencé par des indicateurs économiques autres que ceux de l’industrie de l’or noir. Ce cours bénéficie, par exemple, du bon indice de confiance des principales entreprises manufacturières au Japon. De même, le regain de la production industrielle américaine, qui a dépassé son niveau d’avant-crise (décembre 2007), lui profite pour la première fois. A cela s’ajoute l’accélération de l’activité privée dans la zone euro au cours de ce mois, après un ralentissement durant les deux mois précédents.