Libye : à la recherche de ces investissements
Le fonds souverain libyen a décidé de porter plainte contre Goldman Sachs. Pour cause, ce dernier aurait occasionné des pertes suite à des mauvais placements.
Les faits remontent bien au régime de Mouammar Kadhafi. A l’époque, deux des principales institutions financières de l’Etat, la Libyan Investment Authority (LIA) et le Libyan African Portfolio (LAP), servaient, entre autres, à placer des sommes de l’ordre de plusieurs milliards de dollars dans le système bancaire international.
Le nouveau régime libyen a entrepris, dès son arrivée au pouvoir, d’aller à la recherche de ces investissements. Dans ce cadre, la direction de la LIA a porté plainte mardi dernier à la Haute Cour de Justice de Londres contre l’américain Goldman Sachs. Ce groupe bancaire aurait « profité de la relation de confiance qui le liait avec le fonds souverain du peuple libyen », a mentionné un porte-parole de la LIA dans un e-mail.
Toujours selon la même institution, Goldman Sachs serait responsable d’un milliard de dollars de perte à la suite de placements imprudents. En fait, en 2008, la banque américaine aurait conseillé aux autorités libyennes d’investir 1,3 milliard de dollars. Malheureusement, ce fonds a finalement perdu 98 % de sa valeur une fois l’opération effectuée. Devant l’insistance des responsables libyens déconcertés par ce revers, Goldman Sachs accepta de payer une amende de 50 millions de dollars en guise de compensation. C’est au cours de ce processus que la révolte de début 2011 commença. Les discussions ont donc été ajournées.
Un an plus tard, le nouveau patron de la LIA, Mohsen Derregia, n’avait pas caché sa détermination à aller au bout de ce dossier, autrement dit réclamer un remboursement. C’est toujours M.Derregia qui a entrepris d’accuser la Société Générale d’être responsable de la perte d’un milliard de dollars par la LIA. Toutes ces démarches sont en cours.