Libye : Reprise de la production pétrolière du champ d’al-Charara
Le gouvernement libyen s’est finalement engagé à mettre en œuvre les revendications émises par les manifestants sur le site pétrolier d’al-Charara (sud). D’une capacité de production de 340 000 barils/jour, ce champ était bloqué depuis plusieurs semaines.
Depuis lundi dernier, les protestataires ont accepté d’évacuer ce champ pétrolier. Il aura d’abord fallu que le ministre de la Défense, Abdallah al-Thni, également en charge de la médiation avec les contestataires, trouve un accord avec eux. D’après différentes sources, ces manifestants bénéficieront finalement d’un numéro d’immatriculation national, de l’ouverture d’une mairie et de l’installation d’un centre de santé équipé d’une ambulance dans leur région.
A noter que ces protestataires sont d’origine touareg et habitent la ville d’Oubari et ses environs. Depuis octobre dernier, ils ont fait un siège pour exposer leurs revendications. Vu l’importance de la production du champ d’al-Charara, le gouvernement libyen n’a pas pu résister plus longtemps, du fait que sa production pétrolière est tombée en février, jusqu’à moins de 250 000 barils au quotidien. Mais avec cette reprise, elle devra rapidement augmenter à plus de 500 000 b/j.
D’après les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), le blocage de divers champs pétroliers en Libye devrait aboutir à une contraction de son économie de plus de 5 % du PIB au cours de cette année. Déjà, en 2013, cette situation a entraîné des pertes de plus de 10 milliards de dollars. Pour rappel, cette crise a débuté depuis juillet dernier. En temps normal, la production pétrolière de la Libye est de 1,5 million de barils/ jour.