Libye–Niger : Polémique autour d’une extradition
Selon certains bruits de couloir, il y aurait eu quelques arrangements entre la Libye et le Niger en vue de l’extradition de Saadi Kadhafi. Ce que l’ex-Premier ministre libyen, Ali Zeïdan, a catégoriquement démenti.
Comme pour prouver l’importance de ce sujet, M. Zeïdan y a fait allusion à l’occasion de sa première sortie médiatique depuis son limogeage et son départ du pays : « Il n’y a pas eu de transaction entre la Libye et le Niger pour l’extradition de Saadi Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi », a-t-il déclaré samedi dernier. Il a plutôt indiqué que son expulsion du Niger, simultanée à celle de son compatriote Abdallah Mansour, l’ancien responsable de la radio et télévision libyenne et ex-chargé des dossiers sécuritaires spéciaux, était intervenue à la suite des évènements survenus dans le sud du pays en janvier et de l’état de siège à la base aérienne de Tamenhant, toujours dans la même région. De l’avis d’Ali Zeïdan, les autorités locales ont intérêt à intensifier la coopération entre la Libye et les Etats limitrophes, dont le Niger et le Tchad en particulier et ce, dans le souci de restaurer la sécurité dans la partie sud du territoire libyen, en s’opposant au terrorisme et à la criminalité transfrontalière et, plus globalement, de garantir la stabilité de la sous-région.
Dans le même ordre d’idées, le Niger a confirmé dimanche, par voie de communiqué, qu’il a décidé d’extrader les deux ressortissants libyens du fait qu’ils n’ont pas respecté leurs engagements envers le gouvernement. En plus, le même communiqué atteste que Tripoli a fourni à Niamey des preuves de l’implication des deux anciennes personnalités dans les évènements du sud du pays.