Mauritanie : Visite du directeur exécutif de l’ONUSIDA
Le secrétaire général adjoint des Nations Unies et directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a effectué jeudi une visite en Mauritanie, un pays dont la prévalence du Sida est de 0,4%, selon cette autorité onusienne.
D’après Michel Sidibé, en termes de population, la prévalence du sida en Mauritanie touche 13 000 personnes. De ce groupe, seules 2 400 personnes suivent un traitement et 5 000 autres en ont besoin. Autre caractéristique propre à ce pays maghrébin, c’est sa couverture TME (transmission mère enfant) qui a atteint 93 % chez les femmes enceintes dépistées.
Comme beaucoup d’autres pays dans le monde et, particulièrement, en Afrique, la Mauritanie bénéficiera certainement des retombées du plan récemment adopté par l’Union Européenne en vue d’empêcher l’évolution du sida. Cela se traduira, plus concrètement, par « la création d’une agence africaine sur les médicaments et la mise en place d’une gouvernance sanitaire en Afrique », a annoncé le patron de l’ONUSIDA, indiquant que « la majorité des pays africains dépendent encore à plus de 80 % des financements extérieurs et importent 90 % de leurs médicaments, malgré l’évolution de la lutte contre cette maladie sur le continent noir. Aussi estime-t-il que « la production pharmaceutique en Afrique est à la fois un enjeu géostratégique d’indépendance africaine, un enjeu de développement et de croissance économique et un enjeu des droits humains ».
M. Sidibé n’a pas manqué de partager ces perspectives lors de sa rencontre avec le chef d’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui est actuellement le président en exercice de l’Union Africaine (UA). Dans le cadre de la lutte contre le Sida, l’ONUSIDA a décidé d’implanter des industries pharmaceutiques sur le continent. De cette manière, le coût des anti-rétros viraux (ARV) va diminuer et l’Afrique sera beaucoup moins dépendante en la matière.