Libye : La CPI et l’extradition de Seif al-Islam Kadhafi
Une fois de plus, la Cour pénale internationale (CPI) a rejeté en appel, la décision des autorités libyennes d’organiser le procès de Seif al-Islam Kadhafi au niveau local. Pour la CPI, « il n’est pas question que Seif al-Islam, le fils de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi, soit jugé en Libye ».
A noter que le prévenu doit répondre de son implication dans la répression sanglante lors de la révolution en 2011. L’instance de la Haye exige, en lieu et place, son transfèrement vers son siège afin que son procès y soit organisé. Elle soupçonne Seif al-Islam Kadhafi d’avoir commis des crimes contre l’humanité en février 2011. Raison pour laquelle cette Cour veut le juger.
En mai 2013, la même instance avait jugé la Libye incapable d’assurer l’équité du procès de Seif al-Islam. A la suite de ce verdict, Tripoli a fait appel. Une requête qui vient d’être rejetée par la CPI. « La chambre d’appel conclut que la Chambre préliminaire n’a pas commis d’erreur », a déclaré une juge de cette instance, ajoutant que, « les preuves dont dispose la Chambre d’appel ne lui permettent pas de discerner les contours d’un dossier en Libye ».
En réponse, la Libye s’est toujours déclarée capable de juger Seif al-Islam Kadhafi. Mais, jusque-là, l’intéressé demeure détenu par les rebelles à Zenten (180 km au sud-ouest de Tripoli) et n’a même pas pu être transféré à la capitale.
Richard Dicker, spécialiste en justice internationale pour l’ONG Human Rights Watch, a déclaré que« la décision en appel de la CPI renforce l’obligation de la Libye à transférer Seif al-Islam à la Haye pour un procès équitable ».